14-10-2016
ING : hold-up sur l’emploi et les petits clients
A l’échelle internationale, ING a annoncé la suppression de 7000 emplois. Pour la seule Belgique, la note est salée, puisque pas moins de 3500 emplois vont passer à la trappe. A ces chiffres s’ajoutent ceux de quelques autres banques et assurances qui ont annoncé des plans sociaux et à Caterpillar, qui veut purement et simplement fermer le site de Gosselies.
La Belgique vit actuellement un bain de sang social, qui s’ajoute à une austérité sans fin, imposée par le gouvernement le plus néo-libéral de l’après-guerre. Ces licenciements ont en commun qu’ils ne surviennent pas dans des entreprises en difficultés. Les bénéfices d’ING comme ceux de Caterpillar sont confortables à l’échelle locale et imposants sur le plan mondial.
Sur les 10 dernières années, ING Belgique a réalisé presque 11 milliards de bénéfices et reversé 7,2 milliards à ses actionnaires. En outre, elle a bénéficié d’une réduction d’impôts de 1,9 milliards d’euros grâce au système des intérêts notionnels, une spécialité belge qui permet aux entreprise de déduire de leurs impôts les intérêts qu’elles n’ont pas payés mais qu’elles auraient payés, si elles avaient emprunté pour réaliser leurs investissements. Le surréalisme se manifeste également en matière fiscale. Autre chiffre frappant : en moyenne, chaque employé d’ING Belgique a généré 100 000 euros de bénéfices, qui sont donc allés directement dans la poche des actionnaires.
Merci Patron!
Nous sommes donc face à un capitalisme prédateur d’une férocité rarement atteinte. Le sauvetage des banques a été vite oublié et les banksters d’aujourd’hui n’ont aucune retenue pour mordre la main qui les a sauvés du précipice, lorsqu’ils étaient sur le point d’y sombrer. Car c’est toute la population qui a „cotisé“ pour leur sauver la mise. Aujourd’hui, ils entendent bien retourner à leurs bonnes vieilles habitudes, au plus grand mépris de leurs petits clients et de leurs employés.
Ils essayent en plus de justifier leur politique en évoquant les conséquences de la digitalisation. Il faut dénoncer cette imposture. La digitalisation est une tendance générale qui est à l’œuvre depuis plusieurs années et qui réduit sensiblement la charge de travail aux guichets. Mais il y a toujours des opérations qui ne se feront jamais à distance et qui nécessitent un contact humain entre le banquier et ses clients. La digitalisation pourrait être facilement « digérée » en réduisant le temps de travail sans perte de salaire.
Une banque réservée aux riches
Ce qui se joue n’est pas simplement la conséquence d’une évolution technologique inéluctable, il s’agit d’un choix délibéré de changer le métier de la banque en profondeur. Le rôle traditionnel d’une banque est de collecter l’épargne de la population pour alimenter l’investissement. Il s’agit d’une fonction importante dans l’économie.
Aujourd’hui, ING veut changer de métier : elle veut se concentrer sur les ménages fortunés et les gros investisseurs. Créer une sorte de club „select“ pour les riches. Si vous êtes un simple salarié et que vous désirez financer l’achat d’un appartement modeste, passez votre chemin. Pour une petite voiture, allez voir ailleurs. Si vous êtes chômeur, pendez-vous avant que les taux d’intérêt sur les cordes ne remontent !
Le nouveau modèle d’ING va pousser des milliers de clients vers la porte, après avoir viré les employés. Le carnage social sera viral. Mais ce n’est pas à cause de la digitalisation, c’est à cause d’une stratégie ultra-capitaliste mortifère.
Ce qui est le plus choquant, au-delà de l’arrogance patronale, c’est que le gouvernement ne tire aucune leçon de ce qui est en train de se passer. Oubliés les grands discours de 2008 sur la Finance qu’on allait mettre au pas, oubliée l’indispensable régulation du secteur financier. Et qui oserait encore rêver qu’on pourrait mettre un terme à la toute-puissance de l’argent. Pourtant, rappelez-vous, c’était dans toutes les bouches en 2008. Aujourd’hui, c’est fini. Qui plus est, le gouvernement belge justifie depuis des décennies les très gros cadeaux fiscaux offerts aux multinationales en évoquant d’hypothétiques effets positifs sur l’emploi. Personne n’a jamais vu la couleur de ces emplois, mais par contre, le trou dans le budget de l’Etat se creuse d’année en année, et ce sont toujours les mêmes qui sont invités à le combler.
Socialisme ou barbarie
Que faire ? La négociation avec ce type de patrons est une voie sans issue. Ils sont capables de lâcher un peu de lest pour calmer les gens durant quelques mois, et reprendront l’offensive par la suite. La seule réponse à la hauteur de cette agression serait de nationaliser la banque et de la placer sous le contrôle de ses employés. Idéalement, tout le secteur devrait suivre le même chemin. C’est uniquement de cette manière que la banque pourra faire son vrai métier au service de la population et de l’économie productive. L’Etat aura également la possibilité d’orienter les investissements vers les priorités vitales pour la population et vers des modes de production plus sûrs pour l’environnement et la santé. Oui, cela ressemble un peu au socialisme. Et cela nous éloignerait beaucoup de la barbarie qui monte. Il est temps. Grand temps.
13-10-2016
Dee beschten Accord deen d’EU jee ausgehandelt huet – fir d’Multi’en a fir d’Banken
Am Samstag fand eine große Demo in Luxemburg statt, gut 5000 Menschen hatten sich eingefunden, um gegen die Freihandelsverträge zu protestieren. Vorrangig ging es um CETA, über das hier in Luxemburg am 18. Oktober im Rat der EU abgestimmt werden soll, genau 3 Jahre nach der Ratifizierung durch den Kommissionspräsidenten José Manuel Barroso und den kanadischen Ministerpräsidenten Stephen Harper. Eigentlich hatten damals alle Befürworter eine schnelle Umsetzung des Vertrags geplant.
Obwohl sich die Befürworter sehr ins Zeug legen, den Menschen diese Freihandelsverträge schmackhaft zu machen, ist die starke Zivilbewegung nach wie vor skeptisch. Die Demonstranten hatten sich gut auf die Großkundgebung vorbereitet, die Mobilisierung durch die Plattform Stop TTIP und CETA war gelungen. Die TeilnehmerInnen brachten sich aktiv ein, viele hatten selbstgemalte Plakate dabei, immer wieder wurde die Hymne der Freihandelsgegner „Les misérables“ gesungen. Die durchwegs guten Reden fanden viel Anklang.
Blanche Weber rief Jean Asselborn auf Nein zu CETA zu sagen. Die von Greenpeace geleakten Zusatzprotokolle seien alles andere als klar, sie würden sich lesen wie eine Werbebroschüre. Sie seien in keiner Weise bindend, das Recht der Staaten, zu regulieren beschränke sich darauf, die vom Regulierungsrat beschlossenen Liberalisierungen umzusetzen.
Der sich volksnahe gebende LASP Außenminister hat sich eine Mär ausgedacht. Er erzählt von einem Kanada der hohen Umwelt- und Sozialstandards. Kanada sei wie Europa, nicht wie die Vereinigten Staaten, die alles deregulierten. Jean Asselborn redet von einem Kanada das es so nicht mehr gibt. Er suggeriert die grünen Wälder und blauen Seen und vergisst so ganz nebenbei zu erwähnen, dass Kanada wegen seines Teeröls das Kyotoabkommen gekündigt hat und eine Fläche von der Größe Bayerns in eine giftige Steinwüste verwandelt hat.
Asselborn beschwichtigt, aus Kanada würden keine genmanipulierten Organismen, mit Antibiotika vollgepumpten Rinder und keine mit Ractopamine gemästeten Schweine herüberkommen. Genau das wird jedoch passieren, Kanadas industrielle Landwirtschaft greift großzügig auf diese „Hilfsmittel“ zurück. Der schnellwachsende Genlachs wurde vor kurzem in Kanada zugelassen. Kanada ist eines der Länder, wo am meisten Genplanzen angebaut werden. Von wegen Kanada hat hohe Umweltstandards, Herr Asselborn, Jean Feyder hat dies in seiner Rede widerlegt.
Märchenonkel Asselborn erzählt uns weiter, Kanada habe einen geschützten öffentlichen Sektor, genau wie Europa. Erstens hat Europa keinen geschützten öffentlichen Sektor. Zweitens ist Nestlé dabei, sich in Kanada das Grundwasser unter den Nagel zu reißen. Und drittens hat Luxemburg noch nicht einmal den Schutz des Wasser auf die Negativliste von CETA eintragen lassen.
Die Abkommen über wirtschaftliche Partnerschaft zwischen der EU und den AKP-Ländern (afrikanische, karibische und pazifische Staaten) verdienen den Namen Partnerschaft nicht, es ist vielmehr eine erneute Unterwerfung dieser Länder durch die EU. Viele afrikanische Regierungen und ihre Bevölkerung lehnen diese neoliberalen Freihandelsabkommen ab. Den Menschen in den Schwellen- oder Entwicklungsländern wird ihre Lebensgrundlage entzogen. Handwerker und Bauern können nicht mit den Billigimporten aus den EU-Ländern konkurrieren. Die EU-Kommission erpresst diese Länder kaltblütig damit, dass sie die europäischen Grenzen für ihre Produkte schließen werde. Die extreme Armut, der Hunger werden weiter zunehmen, die Einwohner in die Flucht schlagen und die gefährliche Reise nach Europa antreten lassen, so Jean Feyder. Was die Flüchtlinge, besonders die sogenannten Wirtschaftsflüchtlinge erwartet, ist ein Hohn und zeigt die ganze Unmenschlichkeit unseres Wirtschaftssystems.
Opposition in der LSAP?
Seit geraumer Zeit versuchen die „Lénkssozialisten“ die LSAP von ihrem neoliberalen Kurs abzubringen. Die hartnäckigen Bemühungen der „Lénkssozialisten“ mündeten in einen Kongress, welcher eigens einberufen wurde, um die Position der LSAP zu TTIP und CETA festzulegen, so die offizielle Redensart, in Wirklichkeit sollte die parteiinterne Opposition zurechtgestutzt werden.
Die Opposition in der LSAP hatte einen Initiativantrag (siehe Kasten) eingebracht, der den sofortigen Stopp der Verhandlungen forderte, da die Verträge eine weitere Liberalisierungswelle auslösen und die sozialen und demokratischen Errungenschaften unwiderruflich gefährden würden.
Leider war auf dem Kongress keine faire Diskussion möglich, wo doch den Befürwortern die meiste Redezeit zugestanden wurde, allen voran Jean Asselborn, welcher eine Stunde für sich beanspruchte und sogar seine Kariere in die Waagschale warf, während die Freihandelsgegner mit einigen Minuten abgespeist wurden. So wird Demokratie in der LSAP dekliniert.
Wie die Freihandelsgegner in der LSAP mit dem faulen Kompromiss, der durch ein Erpressungsmanöver zustande kam, umgehen werden, wird die Zukunft zeigen. Die Lénkssozialisten sind nicht nur gegen den Freihandel, sie wollen aus einer sozialliberalen Partei wieder eine sozialistische Partei machen. Sie wollen die wirklichen sozialen Werte wieder ins Parteiprogramm einfließen lassen, um die Interessen des Salariats, der Konsumenten und die Natur zu schützen.
13-10-2016
Dee beschten Accord deen d’EU jee ausgehandelt huet – fir d’Multi’en a fir d’Banken
Am Samstag fand eine große Demo in Luxemburg statt, gut 5000 Menschen hatten sich eingefunden, um gegen die Freihandelsverträge zu protestieren. Vorrangig ging es um CETA, über das hier in Luxemburg am 18. Oktober im Rat der EU abgestimmt werden soll, genau 3 Jahre nach der Ratifizierung durch den Kommissionspräsidenten José Manuel Barroso und den kanadischen Ministerpräsidenten Stephen Harper. Eigentlich hatten damals alle Befürworter eine schnelle Umsetzung des Vertrags geplant.
Obwohl sich die Befürworter sehr ins Zeug legen, den Menschen diese Freihandelsverträge schmackhaft zu machen, ist die starke Zivilbewegung nach wie vor skeptisch. Die Demonstranten hatten sich gut auf die Großkundgebung vorbereitet, die Mobilisierung durch die Plattform Stop TTIP und CETA war gelungen. Die TeilnehmerInnen brachten sich aktiv ein, viele hatten selbstgemalte Plakate dabei, immer wieder wurde die Hymne der Freihandelsgegner „Les misérables“ gesungen. Die durchwegs guten Reden fanden viel Anklang.
Blanche Weber rief Jean Asselborn auf Nein zu CETA zu sagen. Die von Greenpeace geleakten Zusatzprotokolle seien alles andere als klar, sie würden sich lesen wie eine Werbebroschüre. Sie seien in keiner Weise bindend, das Recht der Staaten, zu regulieren beschränke sich darauf, die vom Regulierungsrat beschlossenen Liberalisierungen umzusetzen.
Der sich volksnahe gebende LASP Außenminister hat sich eine Mär ausgedacht. Er erzählt von einem Kanada der hohen Umwelt- und Sozialstandards. Kanada sei wie Europa, nicht wie die Vereinigten Staaten, die alles deregulierten. Jean Asselborn redet von einem Kanada das es so nicht mehr gibt. Er suggeriert die grünen Wälder und blauen Seen und vergisst so ganz nebenbei zu erwähnen, dass Kanada wegen seines Teeröls das Kyotoabkommen gekündigt hat und eine Fläche von der Größe Bayerns in eine giftige Steinwüste verwandelt hat.
Asselborn beschwichtigt, aus Kanada würden keine genmanipulierten Organismen, mit Antibiotika vollgepumpten Rinder und keine mit Ractopamine gemästeten Schweine herüberkommen. Genau das wird jedoch passieren, Kanadas industrielle Landwirtschaft greift großzügig auf diese „Hilfsmittel“ zurück. Der schnellwachsende Genlachs wurde vor kurzem in Kanada zugelassen. Kanada ist eines der Länder, wo am meisten Genplanzen angebaut werden. Von wegen Kanada hat hohe Umweltstandards, Herr Asselborn, Jean Feyder hat dies in seiner Rede widerlegt.
Märchenonkel Asselborn erzählt uns weiter, Kanada habe einen geschützten öffentlichen Sektor, genau wie Europa. Erstens hat Europa keinen geschützten öffentlichen Sektor. Zweitens ist Nestlé dabei, sich in Kanada das Grundwasser unter den Nagel zu reißen. Und drittens hat Luxemburg noch nicht einmal den Schutz des Wasser auf die Negativliste von CETA eintragen lassen.
Die Abkommen über wirtschaftliche Partnerschaft zwischen der EU und den AKP-Ländern (afrikanische, karibische und pazifische Staaten) verdienen den Namen Partnerschaft nicht, es ist vielmehr eine erneute Unterwerfung dieser Länder durch die EU. Viele afrikanische Regierungen und ihre Bevölkerung lehnen diese neoliberalen Freihandelsabkommen ab. Den Menschen in den Schwellen- oder Entwicklungsländern wird ihre Lebensgrundlage entzogen. Handwerker und Bauern können nicht mit den Billigimporten aus den EU-Ländern konkurrieren. Die EU-Kommission erpresst diese Länder kaltblütig damit, dass sie die europäischen Grenzen für ihre Produkte schließen werde. Die extreme Armut, der Hunger werden weiter zunehmen, die Einwohner in die Flucht schlagen und die gefährliche Reise nach Europa antreten lassen, so Jean Feyder. Was die Flüchtlinge, besonders die sogenannten Wirtschaftsflüchtlinge erwartet, ist ein Hohn und zeigt die ganze Unmenschlichkeit unseres Wirtschaftssystems.
Opposition in der LSAP?
Seit geraumer Zeit versuchen die „Lénkssozialisten“ die LSAP von ihrem neoliberalen Kurs abzubringen. Die hartnäckigen Bemühungen der „Lénkssozialisten“ mündeten in einen Kongress, welcher eigens einberufen wurde, um die Position der LSAP zu TTIP und CETA festzulegen, so die offizielle Redensart, in Wirklichkeit sollte die parteiinterne Opposition zurechtgestutzt werden.
Die Opposition in der LSAP hatte einen Initiativantrag eingebracht, der den sofortigen Stopp der Verhandlungen forderte, da die Verträge eine weitere Liberalisierungswelle auslösen und die sozialen und demokratischen Errungenschaften unwiderruflich gefährden würden.
Leider war auf dem Kongress keine faire Diskussion möglich, wo doch den Befürwortern die meiste Redezeit zugestanden wurde, allen voran Jean Asselborn, welcher eine Stunde für sich beanspruchte und sogar seine Kariere in die Waagschale warf, während die Freihandelsgegner mit einigen Minuten abgespeist wurden. So wird Demokratie in der LSAP dekliniert.
Wie die Freihandelsgegner in der LSAP mit dem faulen Kompromiss, der durch ein Erpressungsmanöver zustande kam, umgehen werden, wird die Zukunft zeigen. Die Lénkssozialisten sind nicht nur gegen den Freihandel, sie wollen aus einer sozialliberalen Partei wieder eine sozialistische Partei machen. Sie wollen die wirklichen sozialen Werte wieder ins Parteiprogramm einfließen lassen, um die Interessen des Salariats, der Konsumenten und die Natur zu schützen.
13-10-2016
Die dritte industrielle Revolution auf luxemburgisch
Sie kommt am 14. November. Oder, besser gesagt, an diesem Tag will die Regierung die Studien vorstellen, die sie vom Lieblingskind des Gotha, Jeremy Rifkin, Autor und Meister im „story-telling“ und von einer Auswahl von „300 sozioökonomischen Akteuren“ unter der Mitarbeit des Wirtschaftsministeriums, der Handelskammer und des IMS –Luxembourg (Inspiring More Sustainability) hat ausarbeiten lassen. Ganz nebenbei: Kräfte aus der Arbeitswelt waren nicht beteiligt. Es soll eine Strategie entwickelt werden, um der Dritten Industriellen Revolution in Luxemburg zu begegnen.
Dann soll es noch eine öffentliche Veranstaltung zum Thema „Wat fir ee qualitative Wuesstem fir eist Land?“ geben, die sich um Fragen der Landesplanung dreht.
Was braut sich da zusammen?
Ganz allgemein gesprochen kann der Begriff der 3. Industriellen Revolution (Informations- und Kommunikationstechnologien) als materiell existent, also begrifflich als gültig angesehen werden. Rifkin steckt aber auch noch wünschenswerte Ziele in den Begriff hinein, u.a. solche, die ökologische und energetische Fragen betreffen: die Umrüstung der Gebäude zu kleinen elektrischen Zentralen z.B., im Übrigen ein erstrebenswertes Ziel. Wirklich bekannt wurde er durch seine Prognose zum Ende der Arbeit.
Wie weit hat Jeremy Rifkin Luxemburgs Regierende und die Wirtschaftskreise bezirzt? Er wirbt für eine sehr demokratische, horizontale Gesellschaft, er selber aber gefällt sich ganz vertikal in seiner Rolle als Guru bei Angela Merkel, Rocard, Neelie Kroes, Barroso, Cameron, Papandreu, eine Rolle, die er sich auch gut bezahlen lässt.
Nun aber konkreter: die neuen Technologien haben ganz rezente Phänomene erst möglich gemacht, die da heißen: uberization, AirBnB, BlaBlacar, Yopijob, Frizbiz, … Alles Phänomene, die die soziale Zersetzung fördern, die legale Arbeitszeit, den Mindestlohn, die Arbeitslosenrechte, die Sozialversicherungen in Frage stellen; aber sie sind doch sooo modern und cool. Am Mittwoch noch hatte der Präsident des OGB-L vor den neuerlichen Interessen von Uber an dem Luxemburger Taxigewerbe gewarnt. Auch in dieser Gestalt der „kollaborativen Wirtschaft“ ist die „3. Industrielle Revolution“ bei uns angekommen. Und die Regierung sucht nach neuen Nischen…die Gurus sind gefragt.
Das Paradoxon von Solow
Es muss hier noch eine wirtschaftstheoretische Frage angeschnitten werden, ohne die der Radau, der im November um Rifkins Botschaften zu erwarten ist, nicht im rechten Licht gesehen werden kann. Stimmt es überhaupt, dass wir durch Robotisierung, 3D-Drucker, Energieversorgung in Eigenregie, e-Kommerz usw. dem Ende der Arbeit entgegen gehen? Eine solche Analyse bringt manche Blüten hervor, wie die des bedingungslosen Grundeinkommens, die unter den gegebenen historischen Umständen, nämlich dem Überleben des Neoliberalismus und des schlechten Kräfteverhältnisses zwischen Arbeit und Kapital in den Schoss der bürgerlichen Kräfte arbeiten, die uns beherrschen.
Robert Solow, „Nobel“- Preisträger von Harvard, der sich mit Wachstumstheorien befasste, hatte festgestellt: „Das Computerzeitalter kann man überall feststellen, nur nicht in den Statistiken der Produktivitätsgewinne.“ Dies hatte er zwar später relativiert, einige Produktivitätsgewinne hatte es doch wohl mit der Informatisierung gegeben. Die Wiederherstellung der Profitrate stammt aber wohl eher aus der Welle von Konterreformen der letzten 30 Jahre. Heute wird Solows Paradoxon neu verwendet für die Robotisierung, die Automatisierung, die big data usw. Jedenfalls ist die kapitalistische Weltwirtschaft seit längerer Zeit in einer Phase, die die eine „stagnation séculaire“ nennen, andere, wie Frau Lagarde, nennen es in verhaltenen Worten „neue Mittelmäßigkeit“. Die neuen Technologien vernichten Arbeitsplätze und steigern wohl die Produktivität. Doch stellt sich die Frage, ob sie auch die Rendite erhöhen, ob sie überhaupt recht vom Kapitalismus verwertet werden können. Als Symbolbeispiel: der Roboter stellt eine Investition dar, fordert aber keinen Lohn und er mag schnell und gut produzieren. Doch er hat keine Kaufkraft und die Arbeiter, die er ersetzte haben möglicherweise auch keine Kaufkraft mehr. Das Ende der Arbeit prophezeit nicht nur Rifkin. Andere machen die wildesten Hochrechnungen, dass bis zu 50% der Arbeitsplätze vernichtet werden könnten.
Warum also Stagnation? Warum die Profitsucht? Warum Wachstumswahn?
Die Stagnation rührt wohl daher, dass die aktuelle technologische Revolution nicht dieselbe Hebelwirkung für wirtschaftliches Wachstum hat, wie vorher etwa die Mechanisierung, die Elektrifizierung, das Automobil und die Ölförderung. Es genügt nicht für einen aufsteigenden Kondratieffzyklusn. Hinzu kommt, dass Wachstum endlich ist und dass wir die ersten Effekte der Endlichkeit der nicht erneuerbaren Ausbeutung der Natur erleben. Der Kapitalismus kann ohne Wachstum nicht leben, ohne Wachstum wird es keinen Profit mehr geben. Auch die Gurus können ihm da nicht helfen. Oder doch?
Wir aber könnten ohne den kriselnden Kapitalismus leben, im Einklang mit der Natur und in sozialer Gerechtigkeit.
Ein Aspekt ist übrigens auch beim Engagement Rifkins in Luxemburg paradoxal. Er, der Professor des Endes der Arbeit muss in einem Land operieren, in dem die Schaffung neuer Arbeitsplätze ihresgleichen sucht. Und doch ist Luxemburg hochgradig vernetzt und technologisch wohl kaum stecken geblieben. Er wird dafür eine Erklärung finden.
Warum dieser Artikel?
Weil das, was derzeit unter Rifkins Inspiration in den Kreisen der Regierung und der Wirtschaft – unter Ausschluss des Salariats – besprochen wird, durchaus einen konkreten Niederschlag in der praktischen Politik haben kann. Und zwar nicht in der Richtung, die man sich wünschen würde. Gegenüber der Wegrationalisierung von Arbeitsplätzen und der steigenden sozialen Ungleichheit und der wachsenden Armut gibt es eine einleuchtende Lösung: Aufteilung. Aufteilung der Arbeit auf alle Hände durch eine entsprechende Senkung der Arbeitszeit, Aufteilung des Einkommens durch eine massive Erhöhung der Mindestlöhne. Diese Lösungen stehen bestimmt nicht einmal zur Diskussion. Sie müssen zurück in die öffentliche Diskussion. Zur Erinnerung: im 20. Jahrhundert multiplizierte sich die Arbeitsproduktivität um Faktor 13,6 pro Stunde; die durchschnittliche Arbeitszeit fiel um 44%.
Aufgepasst! Jeremy Rifkin ist nicht irgendein neoliberaler Futzy. Seine Vorschläge sind oft bestechend und einleuchtend. Sie beschäftigen manche Großen dieser Erde und enthalten auch durchaus Elemente, die nicht uninteressant sind. *) Rifkin ist auch nicht einfach ein Scharlatan oder gar Rasputin. Es kann aber nicht sein, dass ihm, der Regierung und dem Patronat allein die Diskussion über Entwicklungsfragen mit schicksalhafter Bedeutung überlassen werden. So schwach und so arm ist die Linke auch wieder nicht, dass sie nur betreten schweigen kann. Spätestens im November heißt es, sich zu Wort melden und zwar lautstark. Deshalb dieser Artikel als Anstoß.
*) Rifkins Arbeit über den „Coût marginal zéro“ lässt die Schlussfolgerung zu, dass zukünftig kein Kapitalismus mehr möglich sein kann. Immerhin ein interessanter Ansatz.
13-10-2016
Après la victoire, quelles perspectives pour Corbyn et la gauche travailliste ?
Jeremy Corbyn aura donc été réélu dirigeant du Parti travailliste, en améliorant son score, malgré toutes les basses manœuvres de l’appareil travailliste. Une bataille de gagné, une guerre qui continue. Mais dans quelles conditions ? S’il ne fait aucun doute que l’appareil et la fraction parlementaire restent décidés à venir à bout de Corbyn, ils ne pourront pas le faire exactement comme avant sa deuxième victoire.
Corbyn a gagné une deuxième victoire grâce au soutien des nouveaux adhérents. Mais le Parti travailliste ne se résume pas à son dirigeant et aux adhérents. Il existe aussi : la fraction parlementaire et les eurodéputés ; les syndicats et associations affiliées ; l’appareil ; le congrès annuel; le réseau d’élus locaux ; l’organisation de jeunesse ; le cabinet fantôme ; et last but not least, le Comité exécutif national (NRC), qui est composé de représentants de tout ce qui précède.
Le congrès de Liverpool
Commençons par le congrès, qui a suivi directement la réélection de Corbyn. Sur le grand plan politique, c’était l’occasion pour Corbyn et son principal allié et ministre des finances dans le cabinet fantôme, John McDonnell, de faire des discours détaillant leur programme politique. On peut dire, schématiquement, qu’il y a deux aspects. D’abord un plan économique d’inspiration keynésienne : banque (publique) nationale d’investissements, projet d’investir £500 billion dans l’économie, en particulier pour relancer l’industrie, quelques nationalisations, banques régionales, soutien aux PME, coopératives. Dans son discours de clôture du congrès, Corbyn a commencé sur un ton conciliateur à l’égard de ses opposants, appelant à l’unité, reconnaissant même qu’il avait pu y avoir quelques excès du côté de ses partisans. Il s’est félicité de la vague de nouveaux adhérents (les effectifs du Labour ne sont aujourd’hui pas loin de 600,00). Evidemment, personne ne pouvait être contre cela publiquement, bien que la droite du parti regarde avec horreur cet afflux de centaines de milliers de membres qui renforce la gauche. Dans son discours, Corbyn a parlé de tout, mais s’il s’est concentré sur le volet social. Tout comme Thatcher dans les années 1980 a fait reculer les frontières de l’Etat social, Corbyn s’engage aujourd’hui à faire reculer les effets de trente ans de néolibéralisme. Résumant son programme en dix points, il a mis l’accent sur l’arrêt de la privatisation rampante dans la santé et l’éducation, la défense et le développement des services publics, l’abrogation des lois antisyndicales, les droits des salariés, la restauration des conventions collectives.
Corbyn aussi bien que McDonnell se sont pris au dogme du marché libre et tous les deux ont évoqué la perspective du socialisme. De manière générale et sans préciser les étapes qui pourraient conduire vers cet objectif. Pourtant, pendant plus de 20 ans, le mot était complètement banni du discours travailliste. Son retour permet au moins d’ouvrir un débat.
Mais un congrès n’est pas fait que de grands discours, mais aussi de petites manœuvres. Ainsi une décision a été adoptée en contrebande d’élargir le NEC en ajoutant des représentants écossais et gallois – plus exactement des représentants nommés par les dirigeants gallois et écossais, qui sont opposés à Corbyn, affaiblissant ainsi la position de la gauche au NEC. Les partisans de Corbyn n’ont pas pu empêcher cette manœuvre. Ironiquement, après la campagne menée par la droite du parti et les média sur le parti qui serait en train d’être noyauté par des « centristes » d’extrême gauche, il se trouvait malheureusement que la droite et le centre étaient mieux organisés et que la gauche, très majoritaire parmi les adhérents, ne l’était pas dans le congrès. Une leçon pour l’avenir.
Ce genre de manœuvres relève de la politique de bas étage ; mais dans le Parti travailliste la politique se fait souvent à ce niveau-là. C’est ce qu’on appelle la guerre des tranchées, et elle va se poursuivre. Parmi les différentes composantes du parti, Corbyn ne peut pas faire grand-chose avec la fraction parlementaire, les eurodéputés, les élus locaux. La droite et le centre y sont fortement installés, héritage de la période Blairiste. Pour commencer à changer les rapports de forces à ce niveau- là il faut avoir non seulement un soutien à la base, mais aussi une majorité au NEC, ce qui prendra du temps. Pour l’instant Corbyn est majoritaire à 18 contre 17. Sa position repose essentiellement sur les six membres directement élus par les adhérents (tous corbynistes) et la plupart des représentants des syndicats. Par ailleurs, il semble que l’organisation de jeunesse qui était contrôlée par la droite est en train de passer à gauche.
Se tourner vers l’extérieur
La bataille interne est nécessaire. Mais il faut qu’elle se combine avec une guerre de mouvement, tournée vers l’extérieur. Corbyn a maintenant une certaine marge de manoeuvre. La droite a échoué à le faire démissionner à la suite du référendum sur le Brexit. Elle a échoué à faire élire Owen Smith à sa place. Elle a échoué avec sa tentative de faire élire le cabinet fantôme par la fraction, ce qui aurait lié les mains de Corbyn. Quand celui-ci a refait son cabinet après le congrès il a certes inclus des députés qui n’étaient pas tous ses partisans. Mais presque tous les postes clefs sont allés à ses fidèles. A côté de McDonnell aux finances, il y a maintenant Diane Abbott (une femme noire) à l’intérieur. La droite de la fraction parlementaire semble avoir renoncé pour le moment à l’idée de faire un groupe à part. Et une poursuite de la campagne de sabotage de l’année dernière risque de provoquer un fort rejet parmi les adhérents.
Au Parlement et sur le terrain, le Parti travailliste doit combattre les mesures régressives du gouvernement May. Et tout comme Cameron a été forcé de reculer sur certaines questions, May peut être battue, par exemple sur son projet de réintroduire la sélection dans l’éducation. En même temps il faut populariser le programme de Corbyn, surtout que les élections législatives, qui doivent se tenir en 2020, peuvent très bien être avancées.
Dans un article cette semaine, McDonnell affirme que la domination de l’idéologie du marché libre est révolue en Grande-Bretagne, ce qui a de quoi surprendre. Il se base sur le discours de Theresa May au congrès du Parti conservateur. Ce qui a fait les gros titres après ce congrès, surtout en Europe, c’est son discours sur l’immigration, régressif et répressif, qu’il faut effectivement combattre. Mais elle a aussi mis l’accent sur le rôle positif de l’Etat, notamment dans l’économie, et certains commentateurs estiment que dans le cadre du Brexit, elle pourrait chercher à réorienter l’économie britannique en mettant plus l’accent sur l’industrie et moins sur la finance. McDonnell va sans doute un peu vite en besogne mais il n’invente pas.
De manière générale, la vie politique en Grande-Bretagne sera dominée par le Brexit pendant deux ans au moins. Corbyn avait mené campagne pour rester dans l’UE, mais il l’a fait d’une manière critique. Il poursuit sur ce chemin. Le mois dernier, il a déclaré : « Il y a des directives et des contraintes liées au marché unique, tels les règlements concernant les aides d’Etat et les obligations à privatiser et libéraliser les services publics, que nous ne voudrions pas voir incluses dans des rapports [avec l’UE] post-Brexit » (Guardian, 7 septembre). Voilà un discours qui peut s’adresser à ceux qui ont voté pour le Brexit comme à ceux qui ont voté contre. Cela risque de poser quelques problèmes avec la droite de son parti, qui a un discours européaniste complètement acritique, ne se distinguant pas de celui des Conservateurs et des Libéraux-démocrates.
Pourtant, aujourd’hui à la Chambre des Communes, le Parti travailliste, uni pour l’occasion, a forcé, conjointement avec certains députés conservateurs, Theresa May à accepter un débat sur le Brexit qu’elle souhaitait éviter. Les travaillistes ont posé pas moins de 170 questions à la Première ministre. C’est évidemment extrêmement positif. May et ses ministres cherchent à tout ficeler hors du scrutin public, invoquant le secret des négociations. Ce qu’il faut, au contraire, c’est un grand débat public sur quel pays, quelle société après le Brexit. May répète depuis le référendum, « Brexit means Brexit » (« Le Brexit, cela signifie le Brexit »). C’est un peu court, pour ne pas dire creux. Le Parti travailliste de Corbyn doit se montrer capable de lui donner un contenu concret qui peut répondre aux attentes des couches populaires.
13-10-2016
Cinéma: «3000 nuits», le calvaire d’une jeune femme palestinienne dans une prison israélienne
1980, Naplouse, Cisjordanie occupée. Une jeune Palestinienne est arrêtée par l’armée israélienne. Condamnée à tort à 8 années de prison, elle donnera naissance à son fils derrière les barreaux. Centré sur le vécu de femmes emprisonnées, le film dénonce un des outils utilisés par Israël pour briser la résistance à l’occupation de la Palestine: l’enfermement.
Tourné en 2015, réalisé par Mai Masri, le film est dans la programmation du festival du film arabe de Fameck/Val de Fensch. Il a été projeté à la cinémathèque de la ville de Luxembourg le 5 octobre, en collaboration avec le Comité pour une Paix Juste au Proche-Orient (CPJPO).
8 années de prison
Le film s’ouvre par un plan dans une jeep de l’armée israélienne. La nuit, par un temps pluvieux, Layal, la protagoniste (Maisa Abd Elhadi), est emmenée les yeux bandés, avec d’autres prisonniers palestiniens dans un centre de détention. Déjà l’univers sombre, clos et peu éclairé qu’on retrouvera tout au long du film. Accusée de complicité avec un jeune «terroriste», elle subit un interrogatoire musclé avant d’être enfermée dans le département des femmes d’une prison israélienne de haute sécurité. Rapidement jugée par un tribunal militaire, elle est condamnée à 8 ans de prison, sans preuves. D’abord mise en cellule avec des prisonnières de droit commun israéliennes, elle se retrouve plus tard entourée de Palestiniennes. Toutes sont de près ou de loin impliquées dans la lutte contre l’occupation. Enceinte en entrant en prison, Layal décide de ne pas avorter malgré les pressions de l’administration pénitentiaire et accouche d’un petit garçon. Deux ans plus tard, en 1982, au moment de l’invasion du Liban par l’armée israélienne et les massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatilla, son fils lui est retiré et confié à sa famille.
En plus de l’enfermement, chantage, humiliations et mauvais traitements sont le quotidien des détenues palestinienne. A côté de l’arbitraire et de la brutalité des gardiennes de prison, Layal est aussi confrontée au racisme ordinaire de la société israélienne: ainsi, après l’accouchement, une détenue israélienne lui lance : «encore un petit terroriste! ».
Barreaux, clôtures, barbelés
La cinéaste filme à merveille cet univers clos et restitue très bien le ressenti des prisonnières face à l’injustice et l’enfermement: gros plans sur les barreaux, les clôtures, les barbelés… De nombreuses scènes sont filmées en jouant sur la lumière; celle-ci représente tour à tour l’espoir (le soleil qui éclaire la cellule à travers les barreaux), le temps qui passe (l’ombre des barreaux qui se déplace sur les murs de la cellule) ou la terreur avec l’éclairage sombre de la cellule d’isolement ou les projecteurs de la salle de torture. Layal prénommera d’ailleurs son fils Nour («Lumière» en arabe).
En plus de cette mise en lumière très réussie, le film compte aussi de nombreuses actrices de talent. En plus de Layal et de ses codétenues, les gardiennes de prison et la directrice jouent à la perfection leur rôle de représentantes de la force d’occupation, écrasant toute résistance, notamment pendant la grève et la mutinerie.
La prison, une arme de l’occupation
Israël a toujours utilisé l’enfermement comme un moyen pour étouffer toute contestation de l’occupation de la Palestine. On estime à plus de 700 000 les détenus palestiniens à avoir été enfermés dans les prisons israéliennes depuis 1967, hommes, femmes et enfants. En effet, de nombreux mineurs sont détenus, souvent pour de simples jets de pierres. La détention administrative (pouvant aller jusqu’à 6 mois, et renouvelable sans restriction) est très souvent utilisée pour enfermer des résistants palestiniens sans jugement. Les familles de prisonniers sont aussi confrontées à des représailles systématiques: destruction ou mise sous scellés des habitations, intimidations, chantages divers pour pousser à collaborer avec l’occupant…
Évoquée dans le film, la résistance palestinienne n’a souvent comme seul moyen de libérer des prisonniers que de procéder à des échanges. Ainsi, en 1982, ce sont plus de 4000 prisonniers et prisonnières qui ont été échangés contre 6 soldats israéliens capturés au Liban. Layal n’aura pas la chance de profiter de ces accords, contrairement à plusieurs codétenues. Elle achèvera sa peine jusqu’au bout et passera 3000 nuits en prison.
12-10-2016
100 x CinÉast
Es ist eine Herausforderung, 100 osteuropäische Filme nach Luxemburg zu bringen, sie in einer Vielzahl von Sälen zu zeigen und dazu noch ein stattliches Rahmenprogramm anzubieten. CinÉast kontrastiert mit dem Imperialismus von Hollywood ebenso wie mit der bedauerlich niveaulosen Programmierung der Popkornfabriken auf Kirchberg und auf Belval.
Seit 2008 hat sich das Festival stets weiterentwickelt. Wohlverstanden: es handelt sich vorrangig um rezente Produktionen, die kaum eine Chance haben, in die kommerzielle Programmierung der Multiplexe, die weitgehend immer monopolistischer in wenigen Gesellschaften konzentriert sind, einzudringen. Das bringt einen kleinen Nachteil mit sich: die Filme sind durchwegs in der jeweiligen Nationalsprache mit englischen Untertiteln. Da die Filme aus Ost- und Mitteleuropa oft nicht hektisch laufen, bleibt Zeit, die Untertitel zu lesen.
Gibt es einen gemeinsamen Nenner? Ich habe bisher nur „The Black Pin“ (Serbien/Montenegro!) gesehen. Köstlich, voller Humor. Die Frage kann ich nicht beantworten, bin auch nur ein einfacher Konsument. Der Osten bringt uns vielleicht das Gegenteil von Action, den Sarkasmus, den Humor selbst in der Tragik und immer ein gutes kulturelles Niveau.
Just nach Festivalbeginn erreichte uns die Nachricht vom Tod des großen Andrzej Wajda. Mehrere Werke von Wajda laufen im Programm.
Wer CinÉast noch nicht kennt, sollte sich bis zum 23.Oktober inspirieren lassen. Es lohnt sich. Und es ist auch eine Geste für die Vielfalt im Kulturschaffen und für das Überleben der kleinen Säle. (www.cineast.lu)
12-10-2016
Künstler-Squatting in Luxemburg? Wenn abrissreife Gewerbebauten zu Kunstgalerien werden.
Ob alter Schlachthof wie in Esch-Alzette, alte Villa ganz in Weiss wie in Lorentzweiler, man kann das Phänomen nicht mehr leugnen, dass immer mehr vom Abriss bedrohte Gewerbebauten in Luxemburg für geraume Zeit als Kunstgalerie genutzt werden.
So kam jetzt auch im September dieses Jahres eine weitere « Location » hinzu, die FUEL BOX 301 ,301 route d’Arlon in Strassen.
Allerdings kann man in diesen Fällen nicht von illegalem «Squatting » reden, wie es oft, interessanterweise, in einer authentischen Streetartzene üblich ist. Nein, in diesen Fällen waren die legalen Besitzer mit der Aktion einverstanden, und dafür gebührt ihnen Anerkennung.
Betritt man eine solche «Location », so ist man erst einmal ein wenig schockiert, ist man doch eheran weisse Galeriewände oder halbleere Museumsräume gewohnt.
Hier jedoch stehen jedem Akteur eine Wand, ein Raum (aussen oder innen) zur freien Verfügung. Dies ist wohl das Interessanteste an der Sache.
Die Akteure schaffen Kunst « in situ » also vor Ort, lassen sich von den gegebenen räumlichen Strukturen inspirieren und stellen nicht einfach nur im Atelier vorgefertigte Werke aus! Gut so! So kann es dann vorkommen, dass ein ehemaliger Toilettenraum Teil einer Installation wird, dass ein abstraktes Bild auf einen vorgefundenen Heizkörper gemalt wird (wie im Falle von FUEL BOX 301).
Hält man hier nach kommerzieller Kunst Ausschau, so ist man doch wohl eher fehl am Platze, hier geht es um kritische Kunst, Kunst mit sozialem und politischem Charakter. Es versteht sich von selbst, dass hier kein nobles Szenepublikum erwartet wird, und daher gibt es denn auch meistens Bier anstatt teuren Markensekt !
Hoch lebe die alternative Kunstszene !
Einen kleinen Wermutstropfen gibt es dennoch. Diese zeitlich begrenzten « Locations » sind schlussendlich doch nur Ausdruck eines Armutszeugnisses, nämlich der Beweis für fehlende, alternative Austellungsmöglichkeiten in Luxemburg. Warum bietet nicht jede grössere Gemeinde ihren dort lebenden Kulturschaffenden solche «Locations » dauerhaft an ?
Eine Frage dann auch an die kulturell und politisch Verantwortlichen dieser Gemeinden!
30-09-2016
La face cachée de la visite du Premier ministre en Israël (et Palestine)
Communiqué du Comité pour une Paix-Juste au Proche-Orient (28 septembre 2016)
Par Michel Legrand
Le voyage en Israël du Premier ministre Xavier Bettel les 11 et 12 septembre 2016 et son passage éclair en Palestine le 13 septembre suscitent bien des questions, autant par les propos tenus que par les silences criants. Peut-on faire des affaires avec un État qui en occupe un autre comme si de rien n´était ?
De toutes les rencontres organisées, aucune ne s’est faite avec une organisation des droits humains. Et pourtant nombreuses sont les ONG israéliennes engagées contre l’occupation (B’tselem, New Profile, Breaking the Silence, etc.). Pas un mot non plus sur les droits humains. Bien conforme à l’image d’un Luxembourg avant tout financier? Le Nation Branding ne semble pas être passé par là.
Le Premier ministre israélien B. Netanyahu doit être ravi: l’entreprise de normalisation se poursuit, les relations commerciales s’intensifient, l’occupation ne vaut même pas d’être mentionnée lors de la conférence de presse des deux premiers ministres.
Faut-il donc le rappeler: Israël n’est pas un État comme un autre, c’est une puissance occupante, qui n’a jamais été gouvernée aussi à droite (extrême-droite) au cours de son histoire.
«Négociations bilatérales sans conditions»
Nous avons été particulièrement choqués du glissement sémantique dans le discours de Xavier Bettel. Il soutient des négociations bilatérales sans conditions. Ce qui n’est ni plus ni moins que se rallier au point de vue de l´occupant. En effet, B.Netanyahu tient à un tête-à-tête qui lui permet d’affirmer sa domination et il exige de négocier sans conditions, car les conditions en question sont un moratoire sur la colonisation, inacceptable pour le gouvernement israélien actuel.
Ce voyage interroge donc la (in)cohérence des politiques du gouvernement luxembourgeois. Il s´inscrit également dans le cadre d’une politique européenne qui mise sur le tout sécuritaire et prend son inspiration dans le modèle israélien. Est-il éthique de vouloir apprendre d´un État occupant et de son complexe militaro-industriel, qui «expérimentent» sur les Palestiniens le know-how qu’ils vendent à l’Europe?
Coopération inter-universitaire
La convention entre l’Université du Luxembourg et l´Université hébraïque de Jérusalem qui a été signée lors de ce voyage n’interroge pas moins, car les universités israéliennes contribuent elles aussi à la course à l´armement et à l’industrie de l´occupation en général. L’Université hébraïque de Jérusalem est directement complice de l’occupation et de la colonisation israéliennes de la Palestine de plusieurs manières au moins:
– une partie du campus universitaire se trouve sur le territoire palestinien occupé;
– des liens institutionnalisés avec l´armée israélienne : l´université chapeaute tous les collèges militaires israéliens et assure la formation des soldats en sciences et technologies. Par ailleurs, elle abrite une base militaire sur son territoire;
– l’Université hébraïque dissuade les étudiants internationaux de visiter Jérusalem-Est;
– elle discrimine de manière institutionnalisée nombre d’étudiants arabes.
Dès lors, à travers ses liens profonds avec l’armée israélienne, cette université est directement complice des violations du Droit international et des Droits humains, y compris celles qui ont été perpétrées au cours des trois dernières attaques israéliennes contre Gaza dont on sait le caractère meurtrier qu’elles ont pris et les condamnations internationales dont elles ont été l’objet.
La plupart des autres universités israéliennes sont également liées de près ou de loin à l’armée israélienne et aux recherches à caractère et usages militaires à son profit: le Technion Institute of Technoloy, l’Université de Haïfa et, surtout, l’Université Bar Ilan, experte dans tous les domaines militaires et qui organise les formations académiques spécialisées, entre autres pour le Shin Bet . Conclure aujourd’hui de tels accords de coopération inter-universitaire, c’est nier la violence subie par la population palestinienne et ignorer les violations du droit international.
G4S, société de sécurité tristement célèbre
G4S est l’une des plus grandes multinationales assurant la sécurité de bâtiments et d’autres services liés à la sécurité. G4S est largement présente et active dans les prisons israéliennes, les centres de détention administrative, les centres d’interrogation des Palestiniens arrêtés et emprisonnés. Elle est impliquée aussi dans plusieurs des centres israéliens connus pour le recours à la torture (les centres de Al-Moskobiyeh et de Al-Jalameh), y compris la torture de femmes et d’enfants.
S’il faut le rappeler, G4S est partout présente au Luxembourg: ses services sont utilisés, non seulement par de nombreux particuliers, mais également par plusieurs ministères, des communes, des institutions culturelles et, last but not least, par … la Cour de Justice de l’Union européenne! Incohérence, quand tu nous tiens!
Relations politiques et économiques rapprochées?
Le déséquilibre est si profond entre Israël et l’Autorité palestinienne que l’équidistance dont se revendique le Premier ministre ne peut trouver un petit début de réalité que dans des relations tout aussi rapprochées avec la partie palestinienne, relations qui devraient passer a minima par la visite d’une délégation économique luxembourgeoise à Ramallah et des accords de coopération avec des universités palestiniennes.
Nous appelons également le gouvernement luxembourgeois à cesser au Luxembourg sa coopération avec des entreprises qui profitent de l’occupation, telles que G4S, ou qui sont actives dans l’armement, telles que Elbit; nous l’appelons à conditionner sa coopération économique et commerciale avec Israël aux respects des droits de l’homme, à suspendre la participation de l’Université du Luxembourg au projet Flysec et à évaluer les accords de celle-ci avec les universités israéliennes au regard des implications directes et indirectes de celles-ci dans l’occupation.
A défaut, nous risquons, dans 70 ans, de devoir présenter à la Palestine nos excuses pour notre complicité d’aujourd’hui dans son occupation et ses souffrances.
Michel Legrand
Membre du CA du CPJPO
30-09-2016
Ist die Zeit zum Ausbau des Luxemburgischen gekommen ?
« L’action politique peut intervenir sur le terrain de la langue, et autant elle est faiblement efficace quand elle s’exerce contre les tendances sociales profondes, autant elle est puissante, paradoxalement, lorsqu’elle agit dans le sens de ces tendances. C’est, je crois, une loi sociologique qu’on ne découvre pas sans tristesse. »
Das Zitat stammt von Pierre Bourdieu und wird in einem kurzen, aber beachtlichen Beitrag von Fernand Fehlen in der Septembernummer des « Forum » unter dem Titel « Die Alphabetisierung in Luxemburgisch als Zukunftsprojekt « aufgegriffen. Fehlens Artikel entstand also vor der Publizierung der Petition von Lucien Welter.
Wenn die „tiefen sozialen Tendenzen“ der Sache zutragen, kann der Eingriff der politischen Aktion in die Sprachsituation wirksam sein, wenn dieser Eingriff denn auch gewollt ist. Welters Petition ist einerseits von einer soziologischen Entwicklung getragen und wird von einer verwerflichen, zeitgeistigen, retrograden Welle „polluiert“. Trennt man beides nicht deutlich und entschlüsselt es, kann bei der derzeitigen Aufregung um Welters Petition und den großen Zuspruch, den sie findet, nur zusätzliche Verwirrung geschaffen werden.
Die Petition ist schlecht formuliert und vermischt Ziel und Begründung. Sie postuliert, dass die luxemburgische Sprache vom Aussterben bedroht ist, was nachweislich nicht stimmt, da die Zahl der Sprecher ständig wächst. Über die Gefahr hingegen, dass unsere Sprache durch die steigende Penetrierung des Deutschen, wahrscheinlich wegen der Dominanz der deutschen Medien, Gefahr läuft, ihre Eigenständigkeit zu verlieren, wird nicht reflektiert. *)
Bleiben wir aber erst mal bei den Forderungen, dem „but de la pétition“: Die luxemburgische Sprache in den Schulen stärker unterrichten und sie als „Schulsprache“ fest legen. Es ist wohl richtig, um die Chancengleichheit zu pflegen, auch im Sinne der Kinder, die das Luxemburgische nicht als Heimsprache haben, das Luxemburgische vor allem in den ersten Jahren (précoce und Zyklus 1) stark zu fördern und danach das Luxemburgische zu pflegen und es auch dagegen zu schützen, dass es nicht vom Deutschen aufgegessen wird. Die Alphabetisierung in Luxemburgisch steht im Raum und darf nicht zum Schlagwort der „fachosphère“ **) im Netz werden.
In den Mitteilungen aller Verwaltungen soll das Luxemburgische als erste Sprache benutzt werden, gefolgt von den Übersetzungen auf Französisch und Deutsch. Was spricht dagegen? Das Chamberbliedchen soll wieder auf Luxemburgisch erscheinen – aber das ist doch der Fall.
Das Französische soll nicht mehr von der Regierung als ausschließliche Amtssprache benutzt werden, und die Urteile der Gerichte sollen wenigstens auf luxemburgisch mitgeteilt werden.Das müsste doch machbar sein.
So weit, so gut. In der Begründung („motivation de l’intérêt général de la pétition“) kommen dann noch Forderungen hinzu, die eigentlich unter den „but de la pétition“ gehören müssten. Das Gesetz vor, wenn gesetzgeberische Akte und ihre Ausführungsbestimmungen auf französisch und luxemburgisch veröffentlicht werden, dass dann der französische Text maßgeblich ist. Das stört Welter, der darauf hinweist, dass es eine offizielle luxemburgische Orthographie gibt. Nun geht es hier wohl nicht um die Orthographie, sondern um die Präzision der Sprachen und ihrer Begriffe. Das Luxemburgische ist wohl nicht genug ausgereift, um komplizierte Fragen präzise aus zu drücken. Die Frage ist aber berechtigt, ob unsere Sprache, die wie alle im Wandel ist, sich nicht auch in die Richtung dieser Präzision entwickeln kann. Ich lese aus dem Text von Welter nicht heraus, dass die Gesetze fortan in Luxemburgisch verfaßt sein sollen. Andere Lesen haben dies aber so verstanden. Diese Schwierigkeit in der Lesart ist natürlich durch die schlechte Formulierung bedingt.
Schließlich fordert Welter erst in der Begründung der Petition die Erhebung des luxemburgischen zu einer der vielen Amtssprachen der europäischen Union, was ohne Zweifel zu einer Stabilisierung des Luxemburgischen führen würde und viele Arbeitsplätze schaffen würde. Es gibt nicht wirklich einen Grund, das Luxemburgische nicht als europäische Amtssprache zu verlangen.
Für die Linke stellt sich bei dieser Petition die Frage, wie sich verhalten. Es gibt eigentlich hauptsächlich formale Gründe diese Petition nicht zu unterstützen. Der Text ist einfach nicht stimmig, einige Behauptungen sind strikt falsch. Am wenigsten sind die Forderungen zu beanstanden doch um diese müsste es eigentlich gehen.
Ein Schlagargument, diese Petition abzulehnen, wäre es, dass man sich in die Gesellschaft des braunen Miefs begibt, wenn man eine Unterschrift liefert. Auf dem Forum der Abgeordnetenkammer macht sich der Neofaschist Peters aus Tetingen breit, der schon mal auf einer Demo der Neonazipartei NPD in Rheinland-Pfalz das Wort ergriffen hat. Manche Beiträge sind zum Kotzen fremdenfeindlich und brutal dämlich.
Die Linke im allgemeinen leidet nun darunter, dass sie die Frage der Sprache nicht konsequent genug behandelt hat. Es gibt bei „déi Lénk“ gute Papiere zur Erhebung des Luxemburgischen als gemeinsame Integrationssprache der kleinen Schulkinder. Es gab ein spezifisches Seminar zum Sprachgebrauch in der Schule. Der Erhalt der luxemburgischen Sprache als kollektives Gut der Nation wurde in vielen Äußerungen von Vertretern von déi Lénk in der Kammer und anderswo verteidigt. Aber es gibt eben kein überzeugendes Profil der Linken in dieser Hinsicht, so dass die extreme Rechte sich damit profilieren kann.
Manches ist nicht geklärt und es ist z.B. nicht evident, die Frage des Sprachunterrichts in den mittleren Schulen zu regeln, wenn man davon ausgeht, dass die Mehrsprachigkeit unantastbar und eine Überbeanspruchung der SchülerInnen zu verhindern ist. Fernand Fehlen wiederholt in seinem Artikel, die Richtung die er bereits vorgeschlagen hatte: „Die erforderliche Umgewichtung der Sprachen wird auf Kosten des Deutschen und zu Gunsten von Luxemburgisch und Englich geschen.“ Das ist doch eine klare Aussage. Warum kann die Linke sich nicht zu klaren Aussagen dieser Art durchringen.
Da wäre noch die Frage des Französischen. Manche SchülerInnen der oberen Sekundarschulklassen haben einen regelrechten Hass auf das Französische entwickelt und tragen diesen nach Abschluss ihrer Studien nach. Wie ist es möglich, dass die SchülerInnen nach 12 Jahren (!) Französischunterricht derart in Konflikt mit dieser reichen Sprache stehen? Was stimmt nicht mit dem Französischunterricht? Oder ist die Ursache in einer ganz anderen gesellschaftlichen und nicht rein schulischen Entwicklung zu suchen? Es gibt seit Anfang des 19.Jahrhunderts immer wieder Umwälzungen der dominanten Stimmung zu den Nachbarsprachen wie auch zu den Nachbarländern. Nach den Kriegen 1918 und 1945 war die Zuneigung zum Französischen evident. Mit dem Wechsel der Generationen und dem Wechsel der „Televisioun“ zum „Fernseh“ wurde das Deutsche medial frei Haus aufgewertet. Es wird wieder geschunkelt und die Turnvereine fahren zum Oktoberfest, eine wahre kulturelle Bereicherung. Das Englische spielt in der Jugendkultur eine immer größere Rolle. Nimmt man das einleitende Zitat zu diesem Artikel wörtlich, dann wird es schwer werden, die französische Sprache in Luxemburg mittels der (schul)politischen Aktion auf Niveau zu halten. Das wäre ein Jammer.
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*) Da ich kein Linguist bin, möchte ich diese Feststellung unter Vorbehalt treffen. Ich erfahre, dass immer mehr – vor allem junge Menschen – „Däitsch op Lëtzbuergesch schwätzen“ indem sie die Wörter einfach vom Deutschen übernehmen,; dass das Partizip der Vergangenheit im Luxemburgischen verschwindet (genaat – genetzt, gebutt – gebitzt und bald: geschwaat – geschwetzt?); dass in der Aussprache – auch im Radio – die deutsche Aussprache des „y“ angewandt wird („Olümpiad“), und die deutsche Aussprache des „j“ als „i“ („Här Iost“, was mich nervt, und bald: „de Iang an d’Iosephine“). Dennoch halte man sich besser an die Linguisten, um diese Entwicklung zu beurteilen. Auch die militanten Verfechter des Luxemburgischen, die man dieser Tage in den Netzwerken liest und von denen man nicht weiß, ob es ihnen tatsächlich um die Sprache geht, schreiben oft schlechtes Luxemburgisch, Herr Welter nicht ausgenommen.
**) Dieser Ausdruck wird mittlerweile in Frankreich für die, in den Sozialen Netzwerken geifernden Chauvinisten, Rassisten und Hassprediger verwendet, die in allen Ländern und eben auch bei uns einen vermeintlichen mainstream darstellen wollen. Welter gehört wohl nicht dazu und man sollte ihn auch nicht behandeln, wie man Faschisten behandelt.
Frank Jost